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Danse persane

Avec Sepideh Nayemi

Sepideh Nayemi et Hossein Rad donneront un stage pour enfants du 15 au 19 juillet. Info

Sepideh donnera deux stages de danse persanes pendant l'été. Info

Découvrir et développer la grâce naturelle qui est en soi, sentir différemment son corps et son ancrage pour ensuite s’exprimer librement dans l’espace, allier la légèreté et la finesse avec l'enracinement et la profondeur dans les mouvements et finalement goûter à la joie de danser sur les rythmes et les mélodies subtiles de la musique traditionnelle persane, voici les buts que visent ces cours.

Sepideh vous propose de travailler les techniques de base, l'écoute musicale, des enchaînements chorégraphiques et l'improvisation pour vous approprier progressivement la danse persane.

La danse en Iran

Tout comme la musique, la danse a une histoire très ancienne en Iran. Déjà 2000 ans avant J-C, les danses sacrées accompagnaient les cultes de Mitra, une divinité Indo-iranienne. Puis, avec ses bases traditionnelles et rituelles, la danse a côtoyé de près la musique traditionnelle et la poésie classique persane dans les cours des rois qui régnaient sur une grande partie du Moyen-Orient, au point qu’elle est devenue un des principaux thèmes des miniatures persanes.

Durant l’histoire plus que millénaire du pays, la musique et la danse ont connu tantôt l’épanouissement artistique et culturel, tantôt la menace du déclin et l’appauvrissement. Cependant, alors que la musique traditionnelle et la poésie ont conservé à la fois des dimensions mystiques, artistiques et populaire jusqu’à aujourd’hui, la danse, souvent réduite, limitée ou interdite, a connu un sort beaucoup moins favorable. Ainsi, victime de préjugés religieux, la danse classique persane, raffinée et sophistiquée, a perdu en grande partie son identité au cours de l’histoire et les danses folkloriques ont été limitées à des sphères privées.

Aujourd’hui, seules les danses très abstraites, où le corps est presque invisible, sont autorisées sur scène par la République Islamique d’Iran. Mais interdite ou non, la danse, tout comme la poésie, a toujours été une forte composante de la vie sociale de la majorité des Iraniens, même si parfois l’histoire a obligé ce peuple à se cacher pour danser...

Un contexte Moyen oriental !

Bien que dotées d’une identité culturelle forte et à part entière, les danses et musiques folkloriques et traditionnelles d’Iran, surtout dans les régions frontalières du pays, reflètent divers parfums et couleurs du Moyen–Orient. A l’est, l’Inde (à travers l’Afghanistan et le Pakistan) ainsi qu’une partie de l'Asie centrale. A l’ouest, l’Irak et la Turquie, au nord-ouest, l’Arménie et l’Azerbaïdjan et au sud, des pays du Golf. Une diversité très riche, à l’image de l’étendue historique et territoriale de l’Iran dans le passé et sa position géographique aujourd’hui.

A préciser que malgré une  confusion répandue dans certains esprits, l’Iran ou la Perse n’est pas un pays arabe. Sa langue, le persan est une langue d’origine indo-européenne. Les danses et musiques du monde persan sont bien distinctes de celles du monde arabe même si on peut noter certaines influences réciproques surtout au niveau de la musique et relever les traces non négligeables de la culture persane dans l'art islamique en général.

Née en Iran où elle a vécu jusqu’à l’adolescence, Sepideh a été imprégnée dès son enfance par la poésie, la musique et les danses iraniennes et indiennes. Très jeune, elle est  attirée par la poésie et la littérature, une passion qui ne la quittera jamais. Mais c’est plus tard en Suisse, alors qu’elle fait ses études universitaires, qu’elle découvre sa véritable passion et son talent pour la danse. Son chemin croise d’abord celui de la danseuse Isabel Alama, qui l’initie et la guide dans sa formation en danse orientale d’inspiration égyptienne. Une formation qu’elle complètera par la suite en s’intéressant à d’autres courants de musiques et de danses arabes, classiques et populaires. En parallèle, suivant sa sensibilité, Sepideh explore divers univers de danses : Danse classique persane, danses traditionnelles iraniennes, danse classique indienne (Kathak), et un travail intensif en danse contemporaine qui lui permettra d’acquérir des bases techniques pour prendre son envol et évoluer vers un univers plus personnel. Elle goûtera également à la danse gitane du Rajasthan (Kalbelyia), à certaines danses afghanes et tadjiks et à des danses roms de la Turquie et des Balkans.

Enrichie de ce bagage, c’est avec un nouveau regard que Sepideh reviendra de manière plus approfondie et spécifique aux musiques et aux danses de son pays d’origine. Fascinée par la musique classique persane, elle s’intéresse de près aux rythmes et aux modes qui y sont utilisés. Un travail qui lui permettra progressivement d’habiter et de vivre sa danse sur un répertoire musical authentique et ancestral. En parallèle, elle essaye de compléter ses connaissances en danse persane et danses traditionnelles iraniennes à travers ses voyages en Iran et en suivant des formations auprès des rares spécialistes émigrés et dispersés dans le monde.

Shahrokh Moshkin Ghalam, Hossein Fayazpour, Shahrzad Khorsandi, Etienne Frey, Surya Hilal, Mélisjane Sezer, Leila Haddad et Ravi S. Mishra sont parmi les danseurs qui la marquent et la guident dans différents univers de danses et à différentes étapes de ce parcours très évolutif.

Danseuse et chorégraphe, Sepideh enseigne la danse persane et orientale depuis 5 ans et se produit sur diverses scènes culturelles ou dans le cadre des créations artistiques tel “Gulistan” en 2008. En 2009, Sepideh fonde l’association AFTAB (“Association pour la promotion de l'art et de la culture du Moyen-Orient”). Dans ce cadre, elle enseigne la danse et participe activement aux évènements artistiques de l’université de Genève. En 2010, elle signe sa première création d’importance, avec l’ambition de réunir sur scène les différents pôles de sa passion. Ainsi, en collaboration avec 5 musiciens naît « Une fenêtre pour voir », une création originale qui rassemble poésies, danses et musiques de deux cultures distinctes et à identités fortes, persane et arabe, innovant en jouant sur leurs différences et leurs similitudes.

Avec un travail artistique rigoureux, Sepideh invite à un autre regard sur la danse persane et les danses du Moyen-Orient. Un regard qui sait rendre hommage à toutes leurs finesses et qui les situe à leur place d’origine à côté de la poésie et des musiques savantes et mystiques. Cependant, tout en restant sensible à la conservation des racines et à l’esprit authentique des danses et des musiques de son pays et d’ailleurs, la danse reste avant tout pour Sepideh un outil d’expression qui permet au corps et à l’esprit de s’évader. Dans ce sens, l’émotion occupe la place centrale dans toutes ses créations, et elle n’hésite pas à dépasser les frontières là où il le faut, car danser, c’est surtout se sentir libre.

Aujourd'hui en parallèle à ses activités artistiques, Sepideh est investie dans des recherches universitaires sur les différents types de danses en Iran.

ADEM Maraîchers - 44, rue des Maraîchers - 1205 Genève
Mercredi : Débutant de 18h15 à 19h30 - intermédiaire de 19h30 à 20h45

110 frs par mois / 100 frs membres adem et étudiant

Inscription par mail - L'inscription sera validée  après paiement du trimestre ou de premier mois sur le compte suivant:

Association AFTAB - 6, Ch. Trolliet - 1209 GE
CCP: 10-244676-6  -  IBAN: CH5009000000102446766