Les premières traces de taiko datent d’il y a 2000 ans environ, sûrement apportés de Corée ou de Chine. À cette époque, ces tambours servaient semble-t-il à soutenir les demandes aux dieux, comme espérer la pluie pour les récoltes. Comme beaucoup d’autres arts japonais, c’est à l’époque Edo il y a 400 ans, que le taiko s’est sophistiqué. Il est devenu un instrument militaire pour motiver les troupes pendant les guerres, et un instrument de fêtes et de rituels.

Ce n’est que depuis 50ans, après la 2e guerre mondiale, que le taiko est devenu instrument de musique de divertissement. Le Japon désirait alors remettre en valeur son passe culturel. Concerts, stages, démonstrations ont commencés à se développer. Rapidement, des groupes professionnels vont se former sur les scènes nationales et internationales. Les fameux taiko Kodo, par exemple, ne datent que d’il y a 25 ans environ.

Les tambours sont montés d’une peau de vache et taillés du bois très lourd et dur. On y joue avec des bâtons épais et pesants et les impacts sont souvent spectaculaires. Aujourd'hui au Japon, on peut entendre des taiko durant les fêtes populaires, des spectacles professionnels et durant certains cultes.

Rémi Clemente a commencé à apprendre les tambours taiko lors d’un séjour d’une année au Japon. Son maître – Tamada Sugeo – est un tambourinaire vivant à Kawasaki, ville accolée à la capitale Tokyo. Après cette aventure japonaise, Rémi revient en Suisse avec un tambour dans ses valises. Quelque mois après, un second tambour rejoint le premier, puis bientôt un autre… pour que l’entrain et la fièvre du taiko continue.

L’entraînement se passe le plus possible dans l’état d’esprit de mon maître japonais de taiko, Tamada-san : échauffement, exercices de frappe, puis morceau.