Les
artistes
Ana
la China et les musiciens de Jerez
 Ana
La China débute sa formation
de danseuse à Séville avec Manolo Marin et
Angelita Vargas. Puis elle s'établit à Grenade
en 1992 et travaille avec Alfredo Iago, Juan Carmona et
Chicharrito, avec lesquels elle donne de nombreux spectacles
en Espagne et à l'étranger. Elle entreprend
également en 1993 une collaboration avec les chanteurs
Antonio et Manuel Malena et les musiciens de Jerez,
Luis de la Tota et Domingo Rubichi et participe avec eux
en 1995 à la création du spectacle "La Route
Tzigane" donné en France et à Hong-Kong,
avec les musiciens Manganyiar du Rajasthan et le Taraf
de Haidouk de Roumanie.
Parallèlement à
la poursuite de tournées en Europe avec ce groupe,
elle enseigne régulièrement la danse flamenca
à Genève, dans le cadre des Ateliers d'ethnomusicologie,
ainsi qu'en France.
Le style d'Ana se caractérise
par une grande profondeur expressive, qui se manifeste notamment
dans les formes les plus classiques du baile telles que solea,
siguirillas et bulerias. Tout en possédant une grande
matrise technique, elle se dirige toujours plus vers un flamenco
où prédominent l'émotion et la recherche
du duende, moment de grâce intemporel qui est
le pivot du flamenco authentique.
 José
Santiago "de la Negreta", est né
en 1965 à Marseille dans une famille gitane originaire
de Almeria. Il commence à chanter dès son plus
jeune âge, bercé par la tradition familiale que
sa mère, chanteuse très appréciée
des juergas lui transmet. Il gagne le concours de cante flamenco
de Nîmes en 1995, et, remarqué par le milieu
professionnel, est dès lors invité régulièrement
au festival du Mont-de-Marsan, évènement emblématique
du flamenco actuel. De plus, ses qualités exceptionnelles
en tant que guitariste font de lui un artiste complet de grande
valeur. Il
participe en 1996 au disque du guitariste Juan Carmona “
Borboreo ”, et se produit avec les plus grands artistes
du monde flamenco: les chanteurs La Susi, Chano Lobato, El
Lebrijano, les guitaristes Moraito Chico, Juan Carmona, et
les danseuses Concha Varga, Carmen Ledesma.
La
grande sensibilité et la profondeur expressive de son
chant le rangent d’emblée parmi les quelques jeunes
talents prometteurs qui ont su se nourrir aux racines du flamenco
tout en y apportant leur expression personnelle. L’originalité
de son interprétation et le don qu'il détient
pour faire surgir le duende l’appellent à rayonner
sur la scène internationale pour dévoiler les
multiples facettes de son art.
Domingo de los Santos "Rubichi"
est gitan de Jerez. C' est un guitariste issu de la plus pure
tradition flamenca. Fils du célèbre chanteur
Rubichi, il accompagne dès son plus jeune âge
les meilleurs artistes de sa région. Il excelle autant
dans l'accompagnement du chant que dans celui de la danse.
Son jeu sobre et limpide, d'une très grande rigueur
rythmique, offre au soliste un soutien inspirant et révélateur.
Luis de la Tota est
un des percussionnistes les plus appréciés du
monde flamenco, tant au cajón qu'aux palmas. En 1994,
il est invité à participer au spectacle de José
Merce. Il est également un poète apprécié
et compose de nombreuses letras pour les chanteurs de Jerez.
Sa faculté d'improvisateur et sa sensibilité
aux rythmes les plus divers font de lui un interprète
de choix pour cette création.
Ravi
Shankar Mishar et ses musiciens de Bénarès
Ravi Shankar Mishra
est né en 1969 à Bénarès, ville
sacrée de l'Inde. Il est issu d'une famille de musiciens
et s'est consacré depuis l'enfance à l'apprentissage
du kathak. Disciple de feu Shrimati Alakhnanda Devi,
puis de Shri Pandey Maharaj et de Pandit Panchoo
Maharaj, il est aujourd'hui un des jeunes danseurs les
plus prometteurs de la scène indienne. Il se produit
dans différentes formations et participe à de
nombreux festivals de danses et de musiques classiques dans
toute l'Inde où ses performances remportent partout
un immense succès. En 1996 et 1997, Ravi Shankar
Mishra a présenté son spectacle de danse
en solo, accompagné de son ensemble de musiciens de
Bénarès, dans plusieurs villes et festivals
de Suisse.
La grâce et l'émotion
qu'il transmet lors de ses spectacles, son sens inné
de la communication rendent la danse kathak accessible
à un large public, fasciné par les prouesses
techniques de cet art. Les Ateliers d'ethnomusicologie
de Genève l'ont invité pour la première
fois lors du festival Diversité 95, puis l'année
suivante lors des "Nuits d'Orient" et du stage "La
croisée des cultures". Depuis, de nombreux élèves
ont entamé l'apprentissage de la danse kathak,
dont l'enseignement codifié allie la rigueur d'un apprentissage
de musicien à une maîtrise physique et mentale
proche du yoga.
Shyam Kumar Mishra est
le petit-fils d'un grand danseur et compositeurs de danse
kathak Pt Sukha Dev Maharaj. Après avoir accompli sa
formation auprès de Pt Sharda Sahai, il devient l'accompagnateur
des plus grands danseurs (Alakhnanda Devi, Sitara Devi, Gopi
Krishna, etc.), et participe à des tournées
dans toute l'Inde. Il est actuellement professeur de tabla
à l'Université de Bénarès et percussionniste
de catégorie A du "All India Radio & TV". Depuis
plusieurs années il est régulièrement
invité en Europe pour y enseigner l'art des tabla et
participe à plusieurs tournées internationales
avec le groupe "Ensemble de musique de Bénarès.
 Prem
Kishor Mishra, de Bénarès, est né
dans une famille de musiciens. Il a d'abord étudié
le sitar, son instrument de prédilection et, a accompli
un doctorat sur cet instrument à l'Université
Hindoue de Bénarès. A la recherche de perfectionnement
il parfait sa formation auprès des plus grands maîtres.
Parallèlement il a suivi les traces de son père,
chanteur très apprécié par les danseurs,
et accompagne le kathak à l'harmonium et au chant depuis
plusieurs années. Il a participé à plusieurs
tournées internationales avec la danseuse Madhu Mishra,
et a enregistré un CD dédié au Kathak
en 1997. Il a collaboré avec des artistes de flamenco
dans un spectacle créé en 1995 en Allemagne
avec la danseuse Maria Serrano.
Paul Grant, virtuose
du santur, est l'un des rares Occidentaux qui a su aller au
coeur des traditions musicales orientales. Musicien américain,
alors batteur de rock, il décide, il y a près
de vingt-cinq ans, de se consacrer totalement à la
musique de l'Inde du Nord et à celle de l'Iran. Il
y apprend l'art, les techniques et les répertoires
du santur, du sitar et des tabla. Interprète et enseignant,
il a donné de nombreux concerts en Inde, aux États-Unis
et en Europe, et enseigné aux Conservatoires de Rotterdam
et d'Amsterdam avant de s'établir à Genève,
où il collabore aux Ateliers d'ethnomusicologie. Luthier
hors pair, il construit lui-même ses instruments selon
les procédés traditionnels en vigueur en Inde
et en Iran.
Depuis plusieurs années
il poursuit une collaboration avec d'autres musiciens, particulièrement
dans les domaines du flamenco et de la musique iranienne.
Il a composé des oeuvres pour guitare, santur et tablas
et, en 1997, s'est produit en concert avec Rafael Riqueni
à Madrid et à Grenade. Il est membre du groupe
de musique traditionnelle afghane "L'Ensemble Kaboul" qui
vient de sortir son premier disque "Nastaran" sur
le label Ethnomad.
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