Alhambra - 10, rue de la Rôtisserie - Genève
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Jeudi 30 novembre, 20h30 |
ENSEMBLE OMAR METIOUI
avec BEGOÑA OLAVIDE
Sons et songes de l’Andalousie médiéval
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Vendredi 1er décembre, 20h30 |
ENSEMBLE GILLES BINCHOIS
avec
FRANÇOISE ATLAN
Cantigas de Santa Maria |
Samedi 2 décembre, 18h30 |
CONFÉRENCE
par MARC LOOPUYT
Musiques des trois Andalousies |
Samedi 2 décembre, 20h30 |
ENSEMBLE
NAGUILA avec ANDRE TAIEB
Le voyage de Maïmonide |
Samedi 2 et dimanche 3 décembre |
STAGE "Chant des Andalousies"
par Françoise Atlan
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Nostalgies d’un paradis
perdu
L’Andalousie médiévale
a été le berceau d’une des plus
brillantes civilisations de l’époque
; elle passe pour avoir été une terre
bénie où juifs, chrétiens et
musulmans vivaient en bonne harmonie, échangeant
leurs savoirs et créant ensemble ce qu’on
a pu appeler une « culture de la tolérance
». Les arts et les sciences étaient florissants,
et les noms d’Ibn ‘Arabi, d’Averroès,
de Maïmonide ou d’Alfonso el Sabio sont
demeurés jusqu’à aujourd’hui
associés à cet Âge d’or
incomparable. Ne disait-on pas à la cour du
roi Alphonse que, pour faire de la bonne musique,
il fallait s’assurer les services de troubadours
occitans, de chanteurs juifs et d’instrumentistes
arabes ?
A peine un siècle après
la conquête de l’Andalousie par les troupes
du Berbère Târiq ibn Ziyâd en 711,
une révolution d’une autre nature allait
la frapper : l’arrivée du musicien Ziryâb,
le « merle », né en Irak en 789
et mort à Cordoue en 857. Selon la légende,
il fut chassé de la cour du calife Harun al-Rashid
à Bagdad par son maître jaloux Ishaq
al-Mawsili. Contraint à l’exil, Ziryâb
débarqua en Andalousie en 822, où il
fut accueilli par l’émir de Cordoue.
Son talent allait alors pleinement s’épanouir,
et c’est là qu’il créa les
24 noubas, fondement du répertoire musical
arabo-andalou et source d’influence majeure
de toute la musique médiévale européenne.
Même si le mythe dépasse
probablement de beaucoup la réalité,
le rêve s’est écroulé avec
la chute de Grenade en 1492 et la christianisation
forcée de toute l’Espagne sous l’impulsion
des Rois très catholiques. Avec l’avènement
des Temps modernes, l’Espagne chrétienne
se tourne vers d’autres horizons musicaux et,
s’il demeure des traces de son héritage
médiéval dans certaines musiques populaires
de la péninsule, la tradition est néanmoins
rompue, et on ne retrouve guère plus que la
nostalgie de ce paradis perdu dans les déchirements
du flamenco. Il n’en va pas de même chez
les juifs et les musulmans, qui ont conservé
vivantes et enrichi les traditions musicales nées
sur sol ibérique : notamment les romances et
coplas séfarades, ainsi que les poèmes
chantés du muwwashah et du zajal arabes et
une grande partie des noubas arabo-andalouses, trésor
du patrimoine musical maghrébin longtemps partagées
par juifs et musulmans.
Ce petit cycle de concerts se présente
comme un témoignage de ce que fut – de
ce qu’a pu être – l’Âge
d’or andalou. Ses divers répertoires
ont ici été revisités par trois
ensembles réunissant des musiciens juifs, chrétiens
et musulmans, tous mus par le désir de valoriser
leur passé commun et d’affirmer en musique
que la coexistence est non seulement possible, mais
enrichissante et source de créativité.
Laurent Aubert
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Dès 19h, petite restauration
et repas chauds proposés par le restaurant Olé-Olé,
uniquement sur réservation (au plus tard 24h à
l’avance au 022 731 38 71)
En partenariat avec la librairie
L'Olivier et la Radio Suisse Romande - Espace 2
Prix des places : 30.-
Membres Ateliers, AMR & Amdathtra, Amis du Musée
d’ethnographie, chômeurs, AVS : 25.-
Etudiants, jeunes : 15.-
Cartes 20 ans/20 francs : 10.-
Passe général (sauf stage) : 70.- (plein tarif)
/ 60.- (membres…) / 40.- (étudiants…)
Location : Service culturel
Migros, 7 rue du Prince, Genève (lu-ve, 10h-18h), dès
le 6 novembre
Renseignements tél. 022 919 04 90 et sur le site
Réservations :
http://www.adem.ch/resa.html
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