Yusuf Kayya : direction artistique,
flûte ney
Ömer Faruk Belviranli, Ahmet Çalisir,
Ahmet Uncu : chant
Kagan Ulas : luth tanbur Ali Vefa Sagbas : kementché
Hakan Kilincarslan: cithare kanun
Suat Orhan : tambour bendir
Fahri Özcakil : maître de cérémonie
(semazenbasi)
Ahmet Tekelioglu, Hüseyin Sitki Holat,
Ömer Faruk Erdem, Sitki Çokünlü,
Resat Varol : derviches tourneurs (semazen)
Extrait audio :
Photo : DR
Originaire de Konya, la ville où
a été fondée la confrérie
soufie des Mevlevi, cette troupe de derviches tourneurs
nous présente le sema, une cérémonie
religieuse dansée dont l’origine est
attribuée au sage et poète mystique
Mevlana Jalaleddin Rumi (1207-1273). Cette danse
extatique permet au derviche d’accéder
à un état de communion avec Dieu.
Chaque détail du rituel est empreint de symbolisme
: le manteau sombre dont les danseurs se dépouillent
avant d’entrer en mouvement représente
l’enveloppe matérielle à laquelle
l’homme renonce avant de s’unir à
Dieu ; les larges robes blanches évoquent
le suaire et les toques coniques, le sépulcre.
La tête légèrement
penchée vers la droite, la main droite levée
vers le ciel, la gauche tournée vers la terre,
les danseurs exécutent un mouvement giratoire
lent pouvant évoquer celui des planètes.
Associés à la danse, le chant et la
musique tiennent une place essentielle dans le rituel
mevlevi. Par la conjugaison du souffle et des mouvements
corporels le zikr (invocation du Nom divin) est
censé mener les derviches à l’extase.
Quant aux instruments, à côté
du kanun (cithare), du tanbur (luth) et du bendir
(tambour sur cadre), les deux plus emblématiques
du soufisme turc sont le ney, flûte de roseau
dont le son épuré évoque le
chant de l’âme, et le tanbûr,
luth au long manche dont seuls les Turcs ont conservé
l’usage.