Dimanche
5 octobre, 16h30
Contes de Côte-d’Ivoire
et du Burkina Faso
Première partie :
Manfeï Obin (Côte-d’Ivoire) |
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« Le conte africain, c’est
le berceau de la connaissance, c’est en somme
la conscience et l’inconscience d’un
peuple », nous dit Manfeï Obin, conteur,
auteur compositeur et musicien d’origine ivoirienne.
Né en à Adzope, en Côte d’Ivoire,
il s’est imprégné depuis son
plus jeune âge du répertoire des «
vieux », dont il perpétue le savoir.
Depuis vingt ans, il dispense sa parole aux quatre
coins du monde, avec ses contes facétieux,
tragiques ou initiatiques du pays Akyé. Manfeï
est par ailleurs le fondateur du premier festival
de conte à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Dans un esprit similaire, il organise
des stages destinés aux enfants de tous âges
attirés par les joutes ludiques et l’apprentissage
de l’éloquence et de la narration.
Manfeï est aussi l’auteur et l’interprète
de quatre albums de chansons et le narrateur d’un
disque de contes : « Contes de Côte
d’Ivoire. Contes en pays Akyé : Les
aventures de Boton le lièvre » (chez
L’Autre Label).
Les aventures de Boton
le lièvre
Bestiaire du pays Akyé,
en Côte d’Ivoire, avec Boton le lièvre
comme personnage central. Dans ces contes, Boton
le lièvre est un drôle de héros
qui, bien souvent, se fait prendre à ses
propres pièges. On dit de lui qu’il
est le plus malin de la forêt, de la savane,
de la plaine, de la montagne, de la vallée
et du fond des eaux.
Seconde partie :
François Moïse
Bamba (Burkina Faso)
accompagné par Moussa Sanou
Photo : Franck Berthoux
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D’ethnie Sénoufo,
François Moïse Bamba est né à
Bobo dans la caste des forgerons, maîtres
du fer et du feu. Il tient son goût du conte
de son père, dont les récits enchanteurs
ont peuplé les soirées de son enfance.
Avec un groupe d’amis, n’ayant pas toujours
les moyens d’aller au cinéma, ils ont
ensuite pris l’habitude de se réunir
pour se raconter d'histoires.
En 1998, François Moïse
renoue avec le conte et fait sa première
expérience théâtrale dans la
troupe d’Ali Diallo. Il fait ensuite la connaissance
de Hassan Kouyaté, Habib Dembelé et
Jihad Darwiche, avec lesquels il collabore. Il enregistre
bientôt quatre CDs et albums de contes avec
Françoise Diep aux éditions Lirabelle.
Depuis 2004, il vient régulièrement
en France, en Belgique et en Suisse pour des spectacles
de contes, qui lui ont permis de réaliser
un projet de bibliothèques ambulantes dans
les villages du Burkina Faso.
Aux origines du monde
« On dit chez moi que toutes
les choses et tous les êtres de cette terre
ont eu un commencement et qu’ils auront tous
une fin… Pour se rencontrer il faut marcher
l’un en direction de l’autre…
Pour se serrer les mains, il faut tendre les bras
l’un l’autre… Moi je suis Sénoufo,
j’appartiens à un peuple d’agriculteurs
et de chasseurs, mes contes parleront donc de la
vie, des hommes et des animaux, de la joie et de
la peine, de l’amour et du chagrin…
»
Samedi 11 octobre,
16h30
Contes de du Burkina
Faso
par François Moïse Bamba
accompagné par Moussa Sanou
Paroles de griot
Les griots sont un peuple très
respecté pour qui connaît les valeurs
sociales et traditionnelles des peuples de l’Afrique
de l’Ouest : ils sont géographes, historiens,
savants, généalogistes, artistes,
musiciens, chanteurs, danseurs... Parler des griots
une année ne suffirait pas tellement il y
a des choses à dire. Ils disent eux même
qu’il y a quatre types de paroles dans lesquelles
sont renfermées toutes les autres : «
Parole-parole » (la parole que l’on
dit sans réfléchir, celle là
que l’on trouve dans la rue, au marché…),
« Parole de sagesse » (proverbes et
devinettes, qu’il ne faut pas prendre au premier
degré car elle accouche toujours d’une
autre idée…), « Parole ancienne
» (qui nous parle de nos origines, de nos
pratiques et de nos rites), et « Parole sacrée
» (rituelle et souvent secrète, tous
ne peuvent pas l’entendre, la comprendre ni
surtout la dire). « Paroles de griots »
abordera toutes ces formes de paroles, faisant un
tour de cette tradition orale, avec ses forces et
ses faiblesses… |